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Terres de Kaamelott
 
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 La piraterie selon Raynen

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AuteurMessage
Raynen




Nombre de messages : 102
Date d'inscription : 12/07/2006

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MessageSujet: La piraterie selon Raynen   La piraterie selon Raynen EmptyMar 24 Oct - 20:28

L'amour de la Piraterie

Je me nomme Raynen Demil, et ma vie est intimement liée à celle du navire pirate, ayant jeté l'ancre au large du port de Giran, le Liberté.
Il est difficile de décrire sa majestueuse beauté par les mots, tant ce navire est superbe et détaillé. Une immense émotion m'étreint le cœur lorsque je pose les yeux sur ce navire, ou même quand je l'imagine voguer parmi les flots.
Son bois est sombre et lisse, de la proue à la poupe. Le pavillon noir, flottant au vent, représentant le crâne stylisé, et le sablier ailé, indiquant que le temps s'écoule vite pour nos ennemis avant que nous n'attaquions, est comme une mise en garde aux fous qui tenteraient de nous aborder. Ce navire, qui est l'un des plus rapides au monde, fend les eaux, comme s'il en faisait partie. Je me souviens encore de son retour, alors que nous le croyions coulé et disparu à jamais, lorsqu'il pénétra les eaux de Giran, tel un fantôme, entouré de brume. L'hydre de la poupe semblait pouvoir cracher de terribles flammes. Les écoutilles relevées laissent apparaître la gueule de nos canons, forgés par les nains, crachant la mort, capable de détruire une ville de petite taille en moins de dix salves. Les voiles noires, en soie elfique, gonflées par le vent, comme mon cœur se gonfle de fierté lorsque je suis à la barre, donnent l'impression de nous faire courir sur l'eau, comme si, en plus d'avoir une âme, ce navire avait des jambes. L'eau s'écarte de son passage en écume blanche et puissante, tel un messie qui déparerait la mer en deux pour la traverser.
Ce navire, j'y ai passé quinze années de ma courte existence, à y vivre, à l'écouter et l'aimer. Il nous a portés, l'équipage et moi d'un bout à l'autre de Kaamelott. Nous avons vue les plages de Bel Zenaar, loin au sud de Heine, du sable blanc, comme la neige, et d'une douceur infinie. Les palmiers, les petites îles, une mer turquoise, et des tempêtes comme jamais vous n'en verrez. Les trésors, abandonnés par d'autres pirates, flibustiers et contrebandiers, qui ne désirent rien d'autre qu'être trouvés, et dépensés. Loin au nord de l'île des murmures, nous avons pu croiser parmi d'immenses blocs de glaces flottant, ballotés par les vagues, et habités d'oiseaux qui ne peuvent voler, et préfère donc nager dans les eaux noires et froides comme la mort. La terre la bas est constamment recouverte de neige et de glace. C'est le pays des ours, leur fourrure d'un blanc pur, et des vents, qui soufflent avec une force prodigieuse en hurlant leurs vaines menaces.
Et la nuit, lorsque la mer vous berce comme si elle vous avait mis au monde et que vous étiez son précieux enfant. On entend les doux clapotis de l'eau sur la coque, les chants des dauphins, qui tournent autour du navire, demandant jeux et compagnie. La lune reflète sur l'eau sa lueur fantomatique, faisant scintiller de minuscules poissons aux écailles d'argent, qui ne vivent que dans les ombres. Le bois grince doucement, comme pour rappeler que désormais, vous n'êtes plus seul, que ce navire, comme une mère, est avec vous, et le sera toujours.
Si vous vous levez en même temps que l'aube pointe son nez, vous pouvez observer au large, une bande de lumière rose, qui, petit à petit s'agrandit et s'illumine. En plongeant dans l'eau fraiche, vous nettoyez votre corps et votre âme. La respiration vient à manquer, et c'est avec regret que vous remontez à la surface. Il arrive parfois que des dauphins soient restés autour du navire. Accroché à leur corps, vous fendez les eaux, sans aucun effort, profitant de la sensation de l'eau fraîche glissant sur votre corps comme une couverture de soie, apaisant l'esprit.
Vous délaissez enfin l'eau salée, pour profiter des premiers véritables rayons de soleil de la journée. Le bois du pont, encore frais, reflète la lumière du soleil sur l'eau que vous y déposez à chaque mouvement. On aime à monter le plus en avant possible sur la poupe, pour avoir l'impression de voler au dessus des vagues, qui commence à prendre leur couleur de la journée. Les oiseaux se lèvent, si terre il y a non loin. Ils vous narguent de leurs rires et de leurs chants. S'ils volent bas, c'est que la journée sera mauvaise, mais s'ils sont haut dans le ciel, semblant voler parmi les dernières étoiles de la nuit, alors le soleil brillera, réchauffera la mer et les os du navire.
L'équipage se lève et s'affaire, rapidement, comme des fourmis habiles, construisant et préparant leur nid. L'ancre sort de l'eau, tel un monstre de l'ancien temps, le doux tintement de la chaîne vous tirant de votre torpeur délicieuse.
Généralement, c'est moi qui prend la barre à ce moment la, tandis que Notre Capitaine prépare la carte de navigation. Les voiles tombent et se gonflent, et le bateau se met en route, pour une destination inconnue de la plupart des membres de l'équipage. Mais a quoi bon savoir ou l'on va, c'est dans ces moments la qu'on ressent la véritable Liberté, notre raison de vivre, à nous, les loups de mers, jeunes et vieux, riches et pauvres, modestes ou arrogants.
Car être pirate, ce n'est pas comme disent les contes, être un être sanguinaire et violent, volant, violant, pillant et tuant sans état d'âme. Ces gens la ne sont pas de véritables pirates. Zaken le damné, le non mort, n'est pas un pirate.
Etre pirate, c'est être libre comme le vent, de faire, dire, penser ce que l'on veut, sans se soucier de choquer ou blesser. Ne pas penser au lendemain, profiter de la vie, être riche, sans avoir d'argent. Car même si nos bourses sont souvent vides, nous sommes enrichis de souvenirs et d'émotions. Des images paradisiaques hantent nos rêves, comme nous hanterons à jamais les lieux enchanteurs que les dieux aient créent en ce monde, et que nos yeux ont parcourus comme lorsqu'on reste béat d'admiration devant la plus superbe des œuvres d'art.
Pourquoi sommes-nous les ennemis de tous ? Pour la même raison qu'un oiseau en cage hait ces cousins libres. Pour la même raison qu'un chien attaché à un piquet, prêt d'une niche, attaque ses congénères sauvages, alors que le même sang coule dans leurs veines. Nous voir vivre en marge de leurs lois inhumaines, de leurs préceptes dépassés, et de leur monde si doré est pour eux une insulte à leur civilisation pourtant si défectueuse.
De tout temps, les gens libres, les pirates ont errés de part le monde, craint de tous. Et pour longtemps encore, les gens comme nous rôderont sur toutes les mers du globe, laissant nos noms dans les tavernes les plus reculées de Kaamelott.
Lorsque notre navire accoste un port, la panique se lit dans les yeux des badauds, des jeunes, des vieux, des soldats, et des pécheurs. Nous sommes pour eux les démons de ces mers dont ils ignorent tout. L'on nous compare à un cancer, nous nous répandons sur les quais, marchandant, discutant, et aucun ne peut contenir son soulagement lorsque nous prenons à nouveau le large, pour revenir demain, ou jamais. Pourtant, jamais, au grand jamais, le Liberté n'a quitté un port sans avoir recruté un jeune membre d'équipage, avide d'histoires fantastiques et d'aventures magiques. Parfois même, ce sont des soldats, a qui notre Liberté fait tourner la tête, qui décident de laisser soldes et casernes, pour embarquer avec nous.
Je suis l'un de ceux la, un ancien soldat de la Garde Royale Maritime, devenu pirate, par envi de Liberté et par amour de la femme la plus belle au monde. J'ai navigué parmi nombres de pirates devenus célèbre. Je ne compte plus les bons gars, exécutés ou emprisonnés pour ne pas avoir voulut poser genoux à terre devant lois et seigneurs. Leur souvenir me hante, et je sais que je les retrouverais, le moment venu, au pays des hommes libres.
Un jour, le Liberté quittera les terres d'Aden. Je partirais à son bord, pour découvrir un nouveau monde, vierge de mes yeux et de mes pas. Je laisserais ma marque en ce pays, avec ceux qui m'ont connu, en bien comme en mal. Le Liberté voguera à nouveau, des semaines ou des mois durant, sans voir terre ou homme.
Ainsi sont les pirates, les derniers gens libres de ce monde. Monde qui sera bien triste, lorsque nous ne serons plus la pour raconter contes et légendes de pays lointains.
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